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Auteur, lecteurs dans la ville

8 avril 2018

CLIMATS DE FRANCE

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Tout commence à Alger en 2009, avec l’émotion profonde de Marie au moment où elle découvre « Climat de France », le bâtiment qu’y construisit Fernand Pouillon. La pierre de taille, les perspectives imposantes, elle les connaît intimement : elle a grandi à Meudon-la-Forêt, dans un ensemble bâti par le même architecte.
Mue par le désir de comprendre ce qui mystérieusement relie les deux lieux, elle plonge dans leur passé, et dans celui de leurs habitants. Plusieurs récits s’entrelacent, comme autant de fragments d’une histoire dont elle traque le motif entre l’Algérie et la France : l’arrivée de Fernand Pouillon à Alger en mai 1953, invité à construire mille logements pour la fin de l’année par le maire récemment élu ; le souvenir d’une nuit de 1997 à Meudon-la-Forêt, quand Marie, treize ans, ne parvient pas à s’endormir à cause des chants de deuil résonnant dans la cage d’escalier ; les confidences de son voisin Malek, que ses parents, sentant le vent tourner à Oran, ont envoyé en France en 1956 et qui, devenu chauffeur de taxi, semble avoir échappé à la guerre dont la violence se déployait pourtant dans les rues de Paris.
Ici, comme en écho à l’émotion fondatrice, celle du lecteur naît de la manière dont l’écrivain laisse s’élever les voix de ces hommes et de ces femmes que l’histoire, parfois à leur insu, a traversés et qui, de part et d’autre de la Méditerranée, obstinément et silencieusement ont déroulé leur existence.

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14 mars 2018

Taba-Taba

Patrick Deville

Le roman commence à Mindin, en face de Saint-Nazaire, au début des années 1960, dans un lazaret devenu hôpital psychiatrique : un enfant boiteux, dont le père est administrateur du lieu, se lie d’amitié avec un des internés, un ancien de la marine qui, se balançant d’arrière en avant, répète sans cesse la même formule énigmatique : Taba-Taba. À partir de là, Patrick Deville déroule le long ruban de l’Histoire, en variant le microscope et le macroscope. Car la France, ce n’est pas seulement l’Hexagone : le narrateur se promène autour de la planète, pour rappeler l’épopée coloniale avec ses désastres mais aussi ses entreprises audacieuses (canal de Suez, de Panamá).

Cette grande fresque romanesque va de Napoléon III aux attentats qui ont ensanglanté récemment le pays, en passant par la Grande Guerre et ses tranchées, puis par le Front populaire, la Débâcle, l’Occupation, la Résistance, le Vercors, la Libération.

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16 février 2018

Les forges, un roman

Jean-Pierre SUAUDEAU

À la fin du XIXème  siècle, près de Saint-Nazaire, l’édification des Forges de Trignac répondait aux besoins de métal nécessaire à la construction de bateaux en fer par la Compagnie générale transatlantique.
En quelques mois, 2 000 ouvriers furent embauchés. Une véritable épopée industrielle commençait. L’entreprise se développant finit par occuper une centaine d’hectares dont il ne reste aujourd’hui que de maigres vestiges de béton éventré aux imposantes dimensions.
Interrogeant l’idée de friche industrielle, de patrimoine, Jean-Pierre Suaudeau choisit la fiction pour faire revivre le lieu et ses protagonistes. Il fait entendre le battement des cœurs par-delà les ruines de ce lieu d’histoire et de mémoire ouvrière avant que les derniers murs ne s’effondrent.
Jean-Pierre Suaudeau vit et travaille à Saint-Nazaire. Il est l’auteur de cinq ouvrages parus chez publie.net : Miroir de l’absente, La Partie, Femme à la nature morte, Le Lac et Photo de classe/s.

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20 janvier 2018

Lectures en partage /3

SAINT-NAZAIRE VILLE LITTERAIRE / LECTURES EN PARTAGE : 2e édition

 Que la littérature soit occasion de rencontres et de partage, nous n'en doutons pas.

« Auteur, lecteurs dans la ville » l'a mis en évidence depuis trois ans en recevant des auteur-e-s à Saint-Nazaire, en prenant avec eux et avec vous le temps de l'écoute, de la discussion sereine. Vous avez été nombreuses, nombreux, à soutenir notre initiative, à assister à ces rencontres et nous en sommes à la fois fiers et heureux.

Comme l'an passé, nous souhaitons, avec votre participation active, poursuivre ce temps d'échange autour de la littérature sous une forme différente dont,  vous serez, nous serons, les voix, les passeurs, les passeuses, en partageant la lecture de nos livres préférés. Lire, écouter, découvrir ou redécouvrir dans leur extraordinaire diversité des textes récents ou anciens, simples lecteurs et/ou passionnés de littérature animés du seul désir de (se) transmettre nos bonheurs de lectures, dans une attention mutuelle et curieuse : tel est le modeste et enthousiasmant objectif de cette journée.


De quoi s'agit-il ?

D'offrir à qui le souhaite (et nous espérons être les plus nombreux possible) un temps de lecture en public, durant lequel chacun-e viendra lire quelques pages du livre de son choix.

Le principe : Chaque lecteur-lectrice dispose de cinq minutes maximum pour lire en public un extrait d'une œuvre littéraire qu'il/elle aura choisi (roman, théâtre, poésie). Il s'agit de lire : les commentaires sont facultatifs et sont compris dans les cinq minutes allouées.


Le moment et le lieu :

Samedi 14 janvier 2017, salon République à Saint-Nazaire, dans un espace que nous voulons accueillant et convivial avec petits réconforts... et quelques surprises ! La rencontre n'est pas figée : on entre et on sort quand on veut. On peut lire bien sûr, mais aussi seulement écouter.

Les inscriptions, auprès de la MEET, seront closes le 16 décembre 2016.

 

Contre la tentation frileuse du repli sur soi, nous avons fait et gagné le pari de créer à Saint-Nazaire une journée littéraire d'un nouveau genre, chaleureuse et riche en émotions. Et joyeuse, forcément joyeuse. Après avoir été 125 l’an dernier, combien serons-nous, cette année, à venir lire quelques pages de notre livre préféré ? 130 ? 140 ? 150 ?


Nous comptons une nouvelle fois sur vous.

« Etre là avec des livres (...) plutôt qu'avec des armes (...). Mais avec des livres qui soient seulement des livres, c'est-à-dire des mots qui cherchent sans savoir bien quoi, qui s'avancent dans la rencontre sans but défini ni désir de convaincre ou d'imposer quoi que ce soit. Des livres qui disent le plaisir et le contentement de vivre (même quand ils disent aussi le malheur et le permanent état de crise) »

James Sacré in « Pourquoi la poésie en temps de crise ?»

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7 décembre 2017

Thomas GIRAUD

« C’est son regard, celui que l’on voit sur les photographies prises de lui par Nadar, qui frappe en premier lieu. Le noir et blanc n’éteint pas ce bleu, on dirait les pointes, pleines d’éther et de vapeur, des Pyrénées : c’est coupant, ciselé mais il n’y a rien d’agressif, on ne devine aucune envie de heurter, de blesser. C’est un regard d’enfant ému, même à la fin de sa vie, qu’offrent ces yeux, presque ceux d’un mystique. ce sont aussi des yeux accueillants. Attentifs et directs. Ce sont les yeux d’un homme qui regarde mais ils ont dû mettre mal à l’aise de temps en temps. Les yeux qui regardent, traversent, gênent un peu ; on n’est jamais sûr de ce qu’ils sont en mesure de voir. Auscultent-ils ou ne font-ils que traverser ? »

 

En imaginant ce qu’ont pu être certains épisodes de la vie d’Elisée Reclus (1830-1905), avant qu’il ne devienne l’auteur d’Histoire d’un ruisseau et Histoire d’une montagne, ce premier roman nous met dans les pas d’un personnage atypique et toujours d’une étonnante modernité.

 

Thomas Giraud, né en 1976 à Paris. Docteur en droit public, il vit et travaille à Nantes.

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22 septembre 2017

Amérique des écrivains en liberté

Plus de 40 000 km parcourus sur cinq ans : c’est le voyage un peu fou qu’ont entrepris Alexandre Thiltges et Jean-Luc Bertini pour aller à la rencontre des grands écrivains de l’Ouest américain. De l’Ohio au Texas, du Missouri à la Californie, voici réunis une trentaine de portraits sincères et émouvants, autant d’auteurs de talent, dont ces deux jeunes hommes nous font partager l’intimité en mêlant récits et photographies avec une passion communicative.

Ecrivains des grands espaces ou de l’intime, tous se confient avec générosité. Ils évoquent leurs racines et leurs origines, leurs influences littéraires, leurs rituels d’écrivains ou encore les thèmes qui traversent leurs œuvres riches et variées, offrant ainsi leur vision de la société américaine contemporaine.

Conjugant récit de voyage, entretiens passionnés et portraits de l’Amérique d’aujourd’hui, ce formidable road trip ravira autant les amoureux de la littérature que les grands voyageurs.

affiche bertini

17 mai 2017

Rencontres Noires : Pascal DESSAINT

affiche Dessaint 1

flyer verso Dessaint

17 mai 2017

Lectures apéritives

L’écrit parle

vous invite à une lecture apéritive

 Jeudi 18 mai 2017 à 19 h 00

Au Pré vert, 30 rue du Maine, 44600 Saint Nazaire

02 40 42 16 76

 Un moment avec Louis Nucera

Par Gérard Lambert-Ullmann

 Certains de ses biographes ont l’air de se souvenir surtout du fait qu’il fut le seul écrivain à refaire à vélo, en solitaire, les 4 808 kilomètres du tour de France de 1949, gagné par Fausto Coppi. D’autres soulignent qu’il fut l’ami de Brassens, Kessel, Hardellet, Picasso… C’est honorable, certes, mais assez réducteur. Pour évoquer celui que son ami Raymond Devos baptisa « Louis… d’or », il faut aller un peu plus loin : Louis Nucera a été surtout un écrivain à la plume solide, cinglant les injustices, les mensonges, les tromperies ; quelqu’un de profondément stupéfait et révolté par les folies humaines auxquelles il opposait un intense et chaleureux savoir vivre. En plus de 30 livres (romans, chroniques, récits) il prouva que l’écriture n’était pas pour lui un moyen de faire carrière parmi les « fricoteurs d’honnêteté » mais une façon de crier sa « foi envers la vie (…) Envers l’homme en dépit de ses abjections, ses folies, ses idioties et ses crimes. Envers l’acte d’écrire malgré tout, contre tout » (Joseph Kessel, préface à L’obstiné, 1970). « Les livres sont les porte-parole rageurs de la volonté de l’homme de surpasser son destin », écrivait Louis Nucera. Ses livres en sont la preuve.

 

Nos précédentes lectures : Albert Cossery, Panaït Istrati, André Hardellet, Armand Robin, Georges Navel, Louis Scutenaire, B. Traven, André Laude, Jean Malaquais, Jean Meckert, Georges Hyvernaud, Robert Giraud, Jacques Rigaut, Natalie Clifford Barney, Paul Gauguin, Bruno Schulz, Ambrose Bierce, Francis Blanche, Georges Perros, Louis Calaferte, Georges Henein, Henri Calet, Raymond Cousse, Kurt Tucholsky, André Blavier, Félix Fénéon, Laure (Colette Peignot).

17 mai 2017

Exposition Êtres chairs

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17 mai 2017

DIRE LES MIGRANTS, littérature et journalisme

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